Les français sont chouettes

Je suis dans l’avion qui me ramène à Montréal. J’ai encore en tête toutes les belles rencontres que j’ai faites pendant le Festival européen du film sur l’éducation, en Normandie. J’étais très heureuse que mon film, Il était 6 fois, ait été sélectionné, mais je ne m’attendais pas à un festival si fantastique et effervescent.

Premièrement, l’accueil a été des plus généreux. Nous avions, mon chum et moi, une personne qui nous était attitrée. Elle s’est occupée de notre bien-être, de voir à ce que tout soit bien organisé à l’hôtel et s’est assurée que nous nous rendions bien au restaurant pour les repas de groupe. C’était la première fois que j’avais un traitement du genre. Habituellement, c’est moi qui veille sur les acteurs que je coache. Il va sans dire que c’était rassurant d’avoir Jacqueline à nos côtés, d’autant plus qu’elle était fort gentille et intéressante. Nous avons parlé de cinéma, de culture et du Québec, puisqu’elle y a séjourné à plusieurs reprises.

Festival du film d'éducation

Festival du film d’éducation, Évreux

C’était la troisième fois que je me rendais en France (les deux premières fois, j’ai principalement séjourné à Paris). Je dois l’admettre, j’ai remarqué une énorme différence entre les Français en région (en province, comme on dit là-bas) et ceux de Paris. Les Français à l’extérieur de la ville de Paris sont des plus sympathiques. Ils sont souriants, affables, ouverts et intéressés à nous entendre parler avec notre « si bel accent », comme ils nous disaient : « Nous éprouvons une tendresse particulière pour les Québécois ». La particularité que j’ai le plus appréciée chez eux est leur extrême politesse : « Je vous en prie monsieur, madame, prenez place. S’il-vous-plaît, voici votre facture. Il n’y a pas de souci, pardonnez-moi, bonne journée à vous! » C’est si agréable à entendre et à vivre. Je ne crois pas que cela demande plus d’énergie d’être poli plutôt que d’être « bête », rustre. Au contraire, cela amène des sourires et des remerciements en retour, une finesse partagée. Cette gentille politesse ne s’exprimait pas uniquement chez les gens du festival, mais partout où nous nous sommes rendus en France régionale : on la retrouvait chez l’employé du garage, le serveur au restaurant, les employés de l’aéroport et même chez la jeune fille avec qui nous avons eu un accrochage ! Elle a gentiment sorti son contrat à l’amiable que nous avons rempli avec son aide. « Il n’y a pas de souci, nous allons faire ça ensemble », a-t-elle dit. Sachez, en passant que, si vous avez en conduire en France, même si il n’y a aucun panneau de « stop » ou de « céder » au coin d’une rue, c’est la priorité à droite. Je l’ai appris à mes dépens…

Mon film n’a pas gagné de prix, mais il a bénéficié d’une belle qualité d’écoute et d’une période de questions des plus stimulantes. C’est moi qui donne un prix au festival et aux Français de région : le premier prix de l’accueil chaleureux.

De votre côté, quelle a été votre expérience avec les Français de province ?

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