L’école alternative : mieux pour les garçons ?

Lorsque je fais des présentations en avant-premières du film Il était 6 fois dans les écoles alternatives (ou pour des projets d’écoles), il arrive souvent que je sois touchée par les commentaires de spectateurs qui ont assisté à la projection. Cela a été le cas lors de la représentation pour le projet d’école La traversée, de la région de Salaberry-de-Valleyfield.

J’y suis allée accompagnée de Charles-Antoine, un des six protagonistes du film. Dès notre arrivée, on effectue immédiatement les tests techniques. Tout est parfait. On nous dirige ensuite vers la bibliothèque, où nous réalisons une entrevue avec la télé locale. La projection débute immédiatement après. C’est une salle attentive et des spectateurs intéressés qui découvrent le film. C’est toujours un réel plaisir que d’entendre le public réagir à différents moments du film.

À la fin de la projection, il y a toujours une période de questions où les participants peuvent partager leurs impressions et poser leurs questions. Les spectateurs sont, pour la plupart, des parents intéressés à ce que leurs enfants fréquentent l’école alternative. Ils ont donc beaucoup de questions à poser à Charles-Antoine, ancien élève du primaire alternatif. « Comment s’est passée la transition entre le primaire alternatif et le secondaire régulier ? Comment t’es-tu adapté à la différence d’enseignement ? » sont des questions populaires. Un papa lève alors la main pour me poser, lui aussi, une question : « Comment pensez-vous que ce type d’école peut correspondre aux garçons ? » Je suis contente d’aborder ce sujet, car je considère que l’école alternative est mieux adaptée pour les petits gars. Ayant moi-même un garçon qui a fréquenté une école alternative, je me suis intéressée à ce sujet et j’ai été à même de le vérifier sur le terrain : les garçons ont un besoin supplémentaire d’action. Ils ont, la plupart du temps, du mal à rester calmement assis en classe à écouter pendant une longue période. À l’école alternative, les enfants travaillent en équipe. On les encourage à discuter entre eux et à se poser des questions. Ils peuvent se déplacer en classe, parler, aller chercher du matériel dans un autre local, etc., ce qui aide les garçons à rester concentrés tout en étant actifs.

À la fin de la soirée, je suis en avant à ramasser mes choses et je discute en même temps avec plusieurs mamans. Ce même papa vient alors vers moi pour me remercier pour la projection du film. Chaleureux, il me partage que le film l’a convaincu : « Je n’étais pas encore certain de vouloir envoyer mon fils dans ce type d’école, mais, après avoir vu ce film, je me sens maintenant rassuré. Je sens que c’est pour lui et qu’il va être heureux à l’école alternative. Je t’avoue avoir eu les larmes aux yeux vers la fin du film. Cela m’a beaucoup touché. »

C’est à ce moment-là que je me suis dit que, malgré les moments difficiles lors du montage et toutes les difficultés rencontrées lors du processus, le film valait la peine d’être réalisé, ne serait-ce que pour ce commentaire, l’effet qu’il a eu sur ce papa et l’impact futur sur la vie de ce petit garçon.

J’aime maintenant m’imaginer son petit bonhomme fréquentant l’école alternative.

Connaissez-vous des parents qui se questionnent quant au choix d’une école ?l’école