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Visite de la mine à Fermont

Des femmes qui n’ont pas peur de bâtir un grand projet !

Un groupe de mamans désire implanter un volet alternatif dans l’école régulière de Fermont, sur la Côte nord. On m’invite donc à y présenter mon film, Il était 6 fois. Tout de suite, j’y vois une belle opportunité de découvrir ce coin de pays. À 900 $ le billet d’avion, il ne me serait jamais venu à l’idée de m’y rendre moi-même en vacances.

Débrouillardes et dynamiques, ces mamans réussissent à obtenir une commandite pour mon billet d’avion. Mon départ est prévu à 6 h du matin. Après des escales à Québec, Mont-Joli, Baie-Comeau et Sept-Îles, j’atterris à Wabush, au Labrador, situé à une demi-heure en voiture de Fermont.

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Première découverte : le célèbre mur ! Quand la ville a été construite, en 1974, des urbanistes ont conçu une ville unique jusque dans les moindres détails. Les fondateurs avaient le désir de favoriser les échanges entre la communauté et d’amoindrir ainsi les effets du climat rigoureux. Un mur écran, qui bloque le vent, a donc été construit. La plupart des maisons, parcs, et installations du village sont érigés de l’autre côté de celui-ci.

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On dit un mur, mais c’est plutôt un genre de centre d’achat à deux étages fait en long qui s’étend sur plus de 1300 mètres. Dans le mur, il y a des appartements, des boutiques et les magasins principaux. Il y a aussi une salle de quilles, un poste de radio et une magnifique piscine. On y retrouve également un aréna, l’école, la bibliothèque et les bureaux de la municipalité. Tout, quoi ! Si quelqu’un qui habite dans le mur veut ne pas mettre le nez dehors de tout l’hiver, il le peut bien.

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Deuxième aspect différent : la quantité de neige qui recouvre la ville. Ce manteau d’un blanc immaculé feutre tous les sons et donne à la ville une ambiance calme et apaisante.

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On m’avait bien avertie du froid qui y règnerait, mais le froid sec, comme dans mon Saguenay natal, est bien plus tolérable que le froid humide de Montréal. En s’habillant chaudement, on s’y sent bien. Quand ça fait crouch crouch sur la neige en marchant, c’est bon signe.

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Les femmes du groupe fondateur du volet alternatif s’occupent très bien de moi. J’ai toute une équipe qui veille à mon bien-être. J’ai même un horaire… Joanie vient me chercher à l’aéroport, me fait faire une visite de la ville et m’installe dans mon appartement, fourni par la commission scolaire. Édith et Dannie viennent me chercher pour aller dîner au restaurant « dans le mur ». J’enregistre ensuite une entrevue radio en compagnie de Joanie. En après-midi, je visite la mine Arcelor Mittal avec Mélodie et son conjoint.

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Et le soir, je suis invitée à un repas potluck chez Dannie en compagnie de toute l’équipe du comité. Les discussions sont stimulantes et touchantes. J’ai l’impression d’avoir vécu une semaine en une journée tellement celle-ci est remplie. Je me sens déjà très proche de ces femmes généreuses et engagées. Nous semblons tout de suite avoir des atomes crochus.

Je suis fière d’avoir présenté mon film à Fermont et d’avoir fait la rencontre de ces femmes qui n’ont pas peur de bâtir un grand projet !

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Avez-vous déjà visité ce coin de pays ?

 

 

 

Rendez-vous du cinéma québécois, programmation des films, cinéma,

Un moteur de tondeuse parmi les moteurs de Ferrari

Mon film, Il était 6 fois, a été sélectionné aux Rendez-vous du cinéma québécois. J’ai été invitée à la conférence de presse. Pour prendre des photos et me donner du courage, j’ai demandé à deux amies de m’accompagner.

Nous nous rejoignons donc devant la grande bibliothèque de Montréal. Marie-Laurence m’apporte un thé bien chaud dans une tasse pot Masson. Cette attention me fait du bien. On attend à l’entrée de l’auditorium. Je ne sais pas trop où aller. Je vois une table pour la presse et une table pour les cinéastes. Je me rends à la table des réalisateurs pour donner mon nom tout en faisant semblant que tout est normal et que je fais ça tous les jours.

rendez-vous du cinéma québécois

On remarque que les gens commencent à entrer, on fait de même. Les responsables des Rendez-vous viennent tour à tour parler de la programmation et de l’histoire de ce festival. On nomme les compagnies de production, les distributeurs, les chaines de télé, les réalisateurs et les acteurs de renom.

Je réalise à quel point je suis contente d’être là, fière que mon documentaire ait été sélectionné parmi tous les films soumis. Par contre, une chose me frappe : je suis assurément la seule ici à avoir réussi à faire un film sans financement, sans subvention d’aucune sorte, avec pour seules ressources mon « ti-cochon » et mon huile de coude. Bien sûr, tous les intervenants qui ont travaillé sur le film sans vrais salaires y ont aussi grandement contribué.

Des heures, j’en ai mis. Du temps, j’en ai donné, tant et tant que je me disais que cela s’approchait de l’acharnement. J’ai passé six ans à faire des tours à l’école pour tourner, quatre ans en montage. J’ai écouté 130 heures de matériel, on a classé, traité, trié. C’était tout un défi que d’arriver à pondre un scénario, de réussir à faire tenir une histoire avec ces images, de réduire, de couper… La première version du film durait 16 heures. C’est tout dire ! Nous avons finalement passé un an et demi à travailler sur la distribution.

Alors, aujourd’hui, c’est la fête. Je me dis que, même avec mon moteur de tondeuse, je peux être au même show room que les Ferrari.

Ma plus grande peur était que le film reste dans mes tiroirs. Heureusement, non : il a été sélectionné au Festival du film d’éducation à Évreux, en France, au Children’s International Cine Festival en Inde et au Festival Diversity à Toronto. Et, il sera présenté aux Rendez-vous du cinéma québécois, le 4 mars à 15 heures, au pavillon Judith-Jasmin, et sur les ondes de la chaine de télé Planète +, le 5 mars à 20:30.

Serez-vous au rendez-vous ?

 

Rendez-vous du cinéma québécois, présentation de mon film, Il était 6 fois

 

 

 

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Hier soir. Par Dannie Bernatchez

Le comité fondateur pour un volet alternatif à l’école des Découvertes de Fermont rencontrait, le 25 janvier 2017, pour la première fois, le directeur général de la Commission scolaire du Fer, l’un de ses commissaires ainsi que la directrice de l’école dans le but de leur présenter son projet. Voici un compte-rendu évocateur de cette rencontre rédigée par l’une des membres du comite.

« Hier soir, suite à une invitation, notre comité a rencontré des décideurs : un directeur général, un commissaire et une directrice d’école. Des questions avaient été préparées, des documents d’informations avaient été rédigés. Nous nous sommes entretenus sur notre projet de volet alternatif à l’école de notre communauté. Car, la meilleure façon de nous entendre et de nous comprendre, c’est de nous parler, en toute transparence.

Hier soir, nous nous sommes présentées à la rencontre prévue avec de l’incertitude mais avec de l’espoir au cœur. Des questions, des réponses, des émotions, des discussions, des idées. De l’ouverture, la réalité, les contraintes, les forces autour de notre projet.

Hier soir, nous avons quitté les lieux avec le sourire et toujours avec de l’espoir au cœur. Rien n’est gagné, rien n’est conclu, mais l’espoir est permis. Beaucoup de travail à abattre encore. Retroussons nos manches !»

Voilà un court compte-rendu de cette importante rencontre pour la suite de notre projet. Peut-être certains considèreront le mot « compte-rendu » un peu trop fort pour ce texte à saveur poétique empreint d’émotion plutôt que d’informations… Pourtant, c’est bien là mon but : évoquer au lieu de préciser. Permettre aux parents qui croient en notre projet et qui croient en nous de comprendre ce que les humains que nous sommes vivent au fil des rencontres et des discussions qui mèneront, nous l’espérons, à l’aboutissement de notre rêve. Les détails n’ont pas à être révélés. Ce qui est important pour notre communauté, c’est de sentir ce positivisme qui nous anime, c’est d’avoir la permission de continuer d’espérer et de toujours y croire, avec nous.

Voilà pourquoi je m’abstiens de faire dans le journalistique et que je flirte avec le poétique. Évoquer touche, engage et ébranle, à mon avis, beaucoup plus qu’informer. Il est important de transmettre cet aspect humain de nos démarches, particulièrement, pour une troupe de femmes discutant en réunion, les yeux brillants de ferveur et de passion mais aussi de larmes et d’émotion.

Qu’en pensez-vous ? Les émotions ne sont-elles pas aussi cruciales que les informations pour aider une communauté à comprendre l’importance d’un tel projet ?

 

Dannie Bernatchez, membre du comité fondateur.

 

Pour en savoir plus à propos du projet, cliquez ici.

Hier soir. Écrit par Dannie Bernatchez

Hier soir, nous présentions le film « Il était 6 fois » en compagnie de Liane, sa réalisatrice, sa créatrice. Nous en sommes toujours à l’étape d’informer, de nourrir, de sensibiliser la communauté fermontoise, ses parents et futurs parents, à l’éducation alternative. Comme nous le leur avons déjà expliqué et redit hier soir, notre action ne cache pas une critique sévère de l’école dite traditionnelle, de « notre » école « régulière », mais vise à offrir un choix, une alternative aux familles dont les valeurs correspondent plutôt à un enseignement différent.

Hier soir, nous avons senti que les parents changeaient de rôle. De chercheurs d’informations, de poseurs de questions qu’ils étaient à la première séance d’informations de décembre, ils sont devenus demandeurs, revendicateurs. Maintenant, ils en savent un peu plus sur l’école alternative et ils ont décidé que ça leur tentait, que ça pouvait convenir à leurs enfants ainsi qu’à eux-mêmes. Ils ont fait plus que s’interroger, ils ont affirmé, ils ont décidé.

Hier soir, notre équipe de défricheuses, dont l’élan a été ralenti par une opposition qui se fait de plus en plus claire, s’est sentie soutenue par une communauté. Maintenant, nous ne sommes plus toutes seules. Des gens sont là, derrière nous, et ils ont l’intention de mêler leur voix à la nôtre.

Hier soir, notre invitée, Liane, a vu dans les yeux de ces parents venus savourer son œuvre que notre projet verrait le jour.

Hier soir, notre projet d’offrir à nos enfants une éducation différente a commencé à voir le jour. Sa naissance est amorcée.

De votre côté, comment voyez-vous l’instauration d’un volet alternatif à Fermont ?

http://zabie5.wixsite.com/ecolealternative

Dannie Bernatchez

L’école alternative : mieux pour les garçons ?

Lorsque je fais des présentations en avant-premières du film Il était 6 fois dans les écoles alternatives (ou pour des projets d’écoles), il arrive souvent que je sois touchée par les commentaires de spectateurs qui ont assisté à la projection. Cela a été le cas lors de la représentation pour le projet d’école La traversée, de la région de Salaberry-de-Valleyfield.

J’y suis allée accompagnée de Charles-Antoine, un des six protagonistes du film. Dès notre arrivée, on effectue immédiatement les tests techniques. Tout est parfait. On nous dirige ensuite vers la bibliothèque, où nous réalisons une entrevue avec la télé locale. La projection débute immédiatement après. C’est une salle attentive et des spectateurs intéressés qui découvrent le film. C’est toujours un réel plaisir que d’entendre le public réagir à différents moments du film.

À la fin de la projection, il y a toujours une période de questions où les participants peuvent partager leurs impressions et poser leurs questions. Les spectateurs sont, pour la plupart, des parents intéressés à ce que leurs enfants fréquentent l’école alternative. Ils ont donc beaucoup de questions à poser à Charles-Antoine, ancien élève du primaire alternatif. « Comment s’est passée la transition entre le primaire alternatif et le secondaire régulier ? Comment t’es-tu adapté à la différence d’enseignement ? » sont des questions populaires. Un papa lève alors la main pour me poser, lui aussi, une question : « Comment pensez-vous que ce type d’école peut correspondre aux garçons ? » Je suis contente d’aborder ce sujet, car je considère que l’école alternative est mieux adaptée pour les petits gars. Ayant moi-même un garçon qui a fréquenté une école alternative, je me suis intéressée à ce sujet et j’ai été à même de le vérifier sur le terrain : les garçons ont un besoin supplémentaire d’action. Ils ont, la plupart du temps, du mal à rester calmement assis en classe à écouter pendant une longue période. À l’école alternative, les enfants travaillent en équipe. On les encourage à discuter entre eux et à se poser des questions. Ils peuvent se déplacer en classe, parler, aller chercher du matériel dans un autre local, etc., ce qui aide les garçons à rester concentrés tout en étant actifs.

À la fin de la soirée, je suis en avant à ramasser mes choses et je discute en même temps avec plusieurs mamans. Ce même papa vient alors vers moi pour me remercier pour la projection du film. Chaleureux, il me partage que le film l’a convaincu : « Je n’étais pas encore certain de vouloir envoyer mon fils dans ce type d’école, mais, après avoir vu ce film, je me sens maintenant rassuré. Je sens que c’est pour lui et qu’il va être heureux à l’école alternative. Je t’avoue avoir eu les larmes aux yeux vers la fin du film. Cela m’a beaucoup touché. »

C’est à ce moment-là que je me suis dit que, malgré les moments difficiles lors du montage et toutes les difficultés rencontrées lors du processus, le film valait la peine d’être réalisé, ne serait-ce que pour ce commentaire, l’effet qu’il a eu sur ce papa et l’impact futur sur la vie de ce petit garçon.

J’aime maintenant m’imaginer son petit bonhomme fréquentant l’école alternative.

Connaissez-vous des parents qui se questionnent quant au choix d’une école ?l’école

Normandie, france

Les français sont chouettes

Je suis dans l’avion qui me ramène à Montréal. J’ai encore en tête toutes les belles rencontres que j’ai faites pendant le Festival européen du film sur l’éducation, en Normandie. J’étais très heureuse que mon film, Il était 6 fois, ait été sélectionné, mais je ne m’attendais pas à un festival si fantastique et effervescent.

Premièrement, l’accueil a été des plus généreux. Nous avions, mon chum et moi, une personne qui nous était attitrée. Elle s’est occupée de notre bien-être, de voir à ce que tout soit bien organisé à l’hôtel et s’est assurée que nous nous rendions bien au restaurant pour les repas de groupe. C’était la première fois que j’avais un traitement du genre. Habituellement, c’est moi qui veille sur les acteurs que je coache. Il va sans dire que c’était rassurant d’avoir Jacqueline à nos côtés, d’autant plus qu’elle était fort gentille et intéressante. Nous avons parlé de cinéma, de culture et du Québec, puisqu’elle y a séjourné à plusieurs reprises.

Festival du film d'éducation

Festival du film d’éducation, Évreux

C’était la troisième fois que je me rendais en France (les deux premières fois, j’ai principalement séjourné à Paris). Je dois l’admettre, j’ai remarqué une énorme différence entre les Français en région (en province, comme on dit là-bas) et ceux de Paris. Les Français à l’extérieur de la ville de Paris sont des plus sympathiques. Ils sont souriants, affables, ouverts et intéressés à nous entendre parler avec notre « si bel accent », comme ils nous disaient : « Nous éprouvons une tendresse particulière pour les Québécois ». La particularité que j’ai le plus appréciée chez eux est leur extrême politesse : « Je vous en prie monsieur, madame, prenez place. S’il-vous-plaît, voici votre facture. Il n’y a pas de souci, pardonnez-moi, bonne journée à vous! » C’est si agréable à entendre et à vivre. Je ne crois pas que cela demande plus d’énergie d’être poli plutôt que d’être « bête », rustre. Au contraire, cela amène des sourires et des remerciements en retour, une finesse partagée. Cette gentille politesse ne s’exprimait pas uniquement chez les gens du festival, mais partout où nous nous sommes rendus en France régionale : on la retrouvait chez l’employé du garage, le serveur au restaurant, les employés de l’aéroport et même chez la jeune fille avec qui nous avons eu un accrochage ! Elle a gentiment sorti son contrat à l’amiable que nous avons rempli avec son aide. « Il n’y a pas de souci, nous allons faire ça ensemble », a-t-elle dit. Sachez, en passant que, si vous avez en conduire en France, même si il n’y a aucun panneau de « stop » ou de « céder » au coin d’une rue, c’est la priorité à droite. Je l’ai appris à mes dépens…

Mon film n’a pas gagné de prix, mais il a bénéficié d’une belle qualité d’écoute et d’une période de questions des plus stimulantes. C’est moi qui donne un prix au festival et aux Français de région : le premier prix de l’accueil chaleureux.

De votre côté, quelle a été votre expérience avec les Français de province ?

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Article de la presse Internationale

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Il était 6 fois

World Premiere on Dec. 1 in France

***World Premiere on Dec. 1 in France  ***
After ten years in the making, the long-awaited documentary « ONCE UPON 6 TIMES » by Canadian filmmaker Liane Simard, will have its World Premiere in France on Dec. 1 as part of the 12th Festival of Educational Film in Evreux.

The screening will be followed by a discussion with the audience.

The doc will then be presented in India, in the official selection of the 2nd Children’s International Cine Festival.

« ONCE UPON 6 TIMES » is the intimate portrait of a mother on a quest for the most effective educational system for her young son.

Filmed using an up-close and personal approach with a cinema verite style, « ONCE UPON 6 TIMES » is a heartwarming film about learning human values and the transition from childhood to puberty.

« At the beginning of this project, my intention was to follow six kids during their six years in elementary school. I wanted to observe how they assimilated the values taught to them in the alternative educational system, and how it affected their behavior. As I evolved within the process, I realized that the film wasn’t just about children in a school learning Values. That was the pretext of the story, but a bigger picture soon started to surface from the footage, the more I dug into it. How is personality built? What makes children become who they are? Are their roots, and their past, responsible for something? » director Liane Simard said.

A native of Saguenay, Quebec, Liane Simard is an independent filmmaker, lecturer, and author, and has been an acting coach for more than 20 years.

Her previous film, La boîte (The Box), which she wrote, produced and directed, was presented at the World Film Festival and the Rendez-vous du cinéma québécois.

Liane is also a blogger and the author of the blog En coaching about the profession of young actors. Several professional actors also contribute to this blog aimed at stage parents.

Moreover, Liane founded a School of Acting in front of the camera where she trains performers of all ages.

« ONCE UPON 6 TIMES » is her first feature documentary.

« ONCE UPON 6 TIMES » will soon be presented on the French Canadian TV channel Planète + Canada. Broadcast dates will be announced soon.

For more information about « ONCE UPON 6 TIMES, » please visit the following websites :
Hashtag : #iletait6fois

http://www.thisfunktional.com/2016/11/once-upon-6-times-captivating-canadian.html

Une nouvelle école alternative est née : L’école Léopold-Gravel

Je suis fière d’aller présenter le film Il était 6 fois dans cette nouvelle institution. Bravo les parents, vous avez travaillés fort !

Voici un article tiré de leur revue médiatique.

Paru dans l’Hebdo Rive-Nord, le 2 février 2016

Nathalie Vigneault

02 février 2016

LES MOULINS. «C’est mission accomplie!», lance Valérie Bizier, co-instigatrice du projet, au lendemain de la première séance d’information de la première école alternative de la MRC les Moulins, qui ouvrira ses portes en septembre 2016 à Léopold-Gravel. Les inscriptions sont d’ailleurs débutées.

L’école secondaire redevient ainsi une école primaire pour les besoins de la Commission scolaire des affluents, et on en profite pour ajouter ce «volet» alternatif.

«Le nom officiel c’est volet alternatif, mais pour nous c’est une école alternative à part entière», explique Mme Bizier, qui était aussi présente à la séance des commissaires lors de l’adoption du plan de répartition des élèves. Il s’agissait d’une étape cruciale confirmant la disponibilité des locaux pour ces 92 élèves qui feront leur rentrée scolaire dans cette institution très attendue.

Autour de 400 personnes se sont présentées à cette réunion d’information qui avait lieu le jeudi 27 janvier. Une deuxième réunion doit être mise en place, car des personnes ont dû être refusées.

La conversion de l’école secondaire Léopold-Gravel a été l’élément déterminant dans l’aboutissement du projet d’école alternative, car toutes les classes primaires sont pleines présentement. «Malgré les travaux d’agrandissement, ça devenait quasiment impossible de faire des transferts», explique Éric Ladouceur de la Commission scolaire des Affluents.

Les programmes régionaux tels que les élèves athlètes, le programme intensif d’enseignement en éducation physique (PIEP) et les classes d’adaptation scolaire y seront aussi réunis.

Pendant 22 mois, un groupe de parents, 12 membres fondateurs et 25 en comité d’action, ont travaillé à faire connaître leur projet, auprès des commissaires scolaires, mais aussi auprès d’un grand nombre de parents.

«Nous avons fait nos devoirs et avons commencé par lire tout ce qui concerne les écoles alternatives et nous nous sommes inspirées d’autres programmes déjà existants. Nous avons fait beaucoup de représentations auprès de la population et des organismes pour aller chercher des appuis et ça a porté ses fruits», explique Mme Bizier.

Surtout, elle souligne l’attitude employée pour mener à bien ce projet. «En tout temps, nous avons cheminé dans une approche de collaboration et non pas de confrontation. Nous n’avons jamais réclamé quoi que ce soit et on était en mode solution dès qu’il y avait une embûche», soutient Mme Bizier, un sage conseil qui provient de Michel Nicholson, qui emploie beaucoup de son temps à accompagner des comités de parents pour l’ouverture d’écoles alternatives.

Si un trop grand nombre d’enfants sont inscrits, les formulaires dûment remplis seront mis à la pige.

Pour d’autres informations sur les écoles publiques alternatives : www.repaq.org

Article original : http://www.larevue.qc.ca/scolaire_un-programme-alternatif-qui-suscite-interet-n35547.php

 

Est-ce que les enfants font ce qu’ils veulent à l’école alternative ?

Lors des conférences que je donne avec mon fils (qui a fréquenté l’école alternative pendant son primaire), la question qui revient le plus souvent est la suivante : « Est-ce que les enfants font ce qu’ils veulent à l’école alternative ? »

Les gens ont tendance à penser qu’à l’école alternative, les enfants sont totalement libres de faire ce qu’ils veulent et qu’il n’y a aucune supervision de ce qui est fait ou pas. Cette croyance n’est pas fondée.

Il y a cependant une certaine liberté. Par exemple, lors des travaux personnels académiques (qu’on appelle TP), les enfants, après avoir fait les exercices demandés par la professeure, ont le droit de choisir quels autres TP ils ont envie de faire. Ils regardent le tableau de programmation et ils en viennent à décider ce sur quoi ils veulent mettre leurs efforts.

L’enfant a alors un sentiment de liberté, mais celui-ci est encadré dans la mesure où la professeure décide quoi mettre sur le tableau de programmation. Elle sait ce vers quoi elle veut les amener. Si un enfant décide de ne pas mettre à profit ces plages horaires allouées et de faire autres choses, il aura donc à finaliser ses TP pendant la fin de semaine, puisqu’il lui faut les remettre le lundi.

Il est souvent arrivé à mon fils de devoir finir ses exercices de TP pendant le weekend. Il a réalisé que cela l’empêchait de faire les activités qu’il avait envie de faire à la maison. Ce n’était pas amusant… Il s’est donc autodiscipliné pour faire en sorte de faire ses TP à l’école pendant les périodes allouées. Il a lui-même réalisé qu’il devait mieux gérer son horaire s’il espérait être libre de faire ce qu’il voulait durant la fin de semaine.

Une fois au secondaire (régulier privé), mon fils m’a dit : « Moi, maman, j’écoute dans mes cours et je prends des notes. Tant qu’à être là, aussi bien écouter et maximiser mon temps. Je n’ai pas envie de devoir refaire tout ça à la maison parce que je n’ai pas écouté en classe. »

Je suis convaincue que le fait d’avoir expérimenté la « liberté encadrée » au primaire alternatif l’a aidé à mieux saisir le principe de l’autodiscipline. Cela est venu de lui-même. On ne le lui a pas imposé en disant par exemple : « Fais ces travaux d’ici mercredi, sinon, il y aura une conséquence. » L’enfant, dans ce cas-ci, se soumet à l’autorité de peur de la punition. Par contre, dans le cas des l’école alternative, l’enfant en vient à réaliser qu’il est gagnant de faire ses TP pendant les périodes allouées. Il fait lui-même le lien et la discipline vient de l’intérieur.

Il est faux de croire que les enfants font ce qu’ils veulent à l’école alternative. On les encadre et leur donne tous les outils pour devenir autonomes. Ça s’apprend.

Et vous, pensez-vous que c’est une bonne idée de laisser les enfants gérer leur horaire dès le primaire ?

© MMXVI - Les Productions Liane Simard